MARIE-ROSE COTTARD

C'est au sein de ma famille et particulièrement par les encouragements de mon père amateur d'art que le gout du dessin et des couleurs s'est progressivement installé en moi. C'était une manière depuis l'enfance d'observer le monde autour de moi : la nature, les objets, les visages, les ombres et les lumières. L'émerveillement et l'émotion qui m'habitaient me permettaient de traduire par l'image souvent bien maladroite mais dans toute la spontanéité d'une jeune personne qui se croyait alors inspirée. C'était le temps de la peinture à l'eau, gouache, aquarelle et plus tard le fusain et le pastel. Les illustrations et leur charme exprimés par des Foujita, Léonor Fini, Grau sala, Marty, Van Dongen, Marie Laurencin et combien d'autres encore ont orienté mes préférences. Plus tard les expositions parisiennes et régionales ont enrichi mes connaissances et ouvert d'autres chemins. C'est avec une artiste peintre au Maroc que je fis mes premières toiles à l'huile. Découvrant le portrait ainsi que la nature morte. Par la suite ce fut à l'école des beaux-arts de Rouen et dans différents ateliers dont celui du peintre hongrois Mindszenty que me furent enseignés les premiers éléments de la composition. A Amboise André Petizon, peintre d'origine alsacienne, m'apprit la technique du glacis ainsi que la peinture plein air et sur le motif. Différentes expositions m'ont été proposées en Touraine, dans le Loir et Cher ainsi qu'à Paris rue du Cherche midi. En 1978 j'ai obtenu un premier prix d'aquarelle à Amboise. Encouragée je n'ai cessé de peindre et aussi d'entrainer avec moi quelques amies amoureuses de la beauté et de l'art. Enfin c'est dans mon petit atelier, en solitude et en silence parfois interrompu par quelques morceaux de jazz que je trouve le bonheur de peindre sans oublier l'âpre combat entre inspiration ou manque d'inspiration tel l'écrivain en face sa feuille blanche.

Puisse le désir ne pas me quitter.